mercredi 14 novembre 2007

L'Europe qu'on brûle à petit feu.



Durant sa campagne, le candidat Nicolas Sarkozy a joué sur la détermination et la droiture, n’hésitant pas à caresser l’opinion à rebrousse poil pour se mettre à contre courant, son image d’exécutant franc et courageux a séduit de nombreux français qui ne pouvaient plus tolérer un laxisme imposé. Aussi sera t-il jugé sur ses résultats comme il le disait. Cela fait maintenant six mois que Nicolas Sarkozy a été élu, comme promis des réformes ont eu lieu : création d’une majorité pénale, service minimum, autonomisation des universités, refonte des impôts, “mini-traité”. Comme promis, un bouclier fiscal a été crée pour prévenir les abus de l’impôt sur le revenu, comme promis les droits de succession ont été supprimés ou baissés. Pour les français, Sarkozy incarne le changement et le courage face à une administration lourde et un système fiscal dur.

Seulement pour les français, Sarkozy est resté à l’état d’incarnation, en effet les réformes promises ont été appliquées mais étrangement la quasi totalité des contribuables n’en bénéficie pas, ainsi le bouclier fiscal confirme t-il le niveau élevé de l’impôt sur le revenu pour 70% des contribuables, les droits de succession restent inchangés pour le commun des mortels et pour couronner le tout, une hausse de la TVA à 25% est en préparation ainsi qu’une extension des franchises médicales.

Le français moyen passe donc mystérieusement au travers de toutes les réformes avantageuses, qu’à cela ne tienne puisque le Président augmente son salaire de 140% (en réalité 206% si l’on compte le salaire brut) mais les français applaudissent cette franchise et cette démonstration de courage (le texte voté conservera la couverture de l’État sur l’hébergement à l’Élysée et sur les déplacements privés). Une politique donc totalement anti-libérale (hausse de la TVA, maintien de l’impôt sur le revenu) et toujours plus étatiste (main-mise définitive sur les monopoles de transport, de télécommunication, d’énergie). À vouloir en finir avec l'assistanat, Nicolas Sarkozy en est maintenant le meilleur exemple.

Pour tous ceux qui croient encore que l’ouverture est une preuve de bonne foi et de démocratie, ils n’ont qu’à voir l’attribution des dossiers entre les ministres. Bernard Kouchner, le ministre théorique des affaires étrangères s'est vu monopolisé la plupart de ses dossiers au profit de Rama Yade, Cécilia ex-Sarkozy ou bien le président lui-même, voici donc (voir vidéo ci-dessus) à quelles sortes d'initiative ce ministre fantôche en est réduit. Cela donne donc le ton de la politique européenne à venir, je laisse les lecteurs seuls juges.

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